Le blog de Lucas
J'avais 20 ans. J'étais bêtement amoureux de mon meilleur ami qui sortait pourtant avec une très belle fille et qui avait l’air pleinement content de ce qu’elle lui apportait, même et peut-être surtout lorsqu’elle le rendait fou de douleur. À lui les amours romantiques, à moi les impossibles; le masochisme nous rapprochait.
Dès qu’elle n’était pas avec lui, il voulait que je fusse à ses côtés. Rien de physique n’était envisageable. Même lorsqu’on se battait par jeu, il me repoussait assez vite, l’air mécontent. Je me suis alors mis à chercher l'excitation à travers lui autant que possible. J’ai découvert ainsi, parce qu’il laissait tout traîner dans son studio, que j’étais attiré par les vêtements qu’il avait portés. Je suis passé des pulls aux tee shirts, dont je respirais l’odeur comme un citadin l’air des montagnes.
Un matin où j’avais dormi chez lui, par terre, il s’est levé tout nu pour aller prendre sa douche, laissant derrière lui une odeur forte; celle de la nuit. J’ai vu les yeux à peine ouverts sa bite lourde et belle se balancer sur ses bourses imberbes. Encore à moitié endormi, je me suis redressé quand j’ai entendu couler l’eau sous la douche et j’ai vu son caleçon posé en boule à côté de son oreiller.
J’étais tenté de le prendre et de le sentir. Les répugnances héritées de mon éducation catholique me retenaient. Je pensais «Non, ça c’est vraiment trop crade. Si je me fais surprendre, il saura que je suis pédé.» Mais la peur m’excitait beaucoup, suffisamment pour l’emporter sur ce qu’elle avait de paralysant. J’ai pris le boxer: il était encore tiède de la chaleur de son corps. Il était humide sur les bords, là où les bourses étaient maintenues par une pièce sans couture. J’ai reniflé cet endroit chargé de l’odeur encore tiède de la transpiration de son aine. Mon érection s’était fait un chemin entre les boutons de mon caleçon, le gland en dépassait, violacé, la peau tendue au point d’avoir l’air lisse, et mouillée d’une grosse goûte d’excitation. J’ai déplié son boxer pour mieux le regarder. Il avait dû avoir une belle érection avant de se réveiller et au milieu de traces blanches plus anciennes, un gros point humide se détachait. Je l’ai respiré à fond tout en me branlant sur un rythme presque violent. La jouissance fut immédiate et très forte.
Le bruit de la douche s’est arrêté, me donnant un coup au cœur. J’avais mis du sperme partout. L’oreille aux aguets, j’ai essayé de réparer les dégâts. J’ai remis le boxer à peu près comme je l’avais trouvé, j’ai saisi une boîte de kleenex posée à la tête de son lit et je me suis remis dans le duvet. Juste à temps pour entendre la porte s’ouvrir. Je me suis retourné. Il était nu et ruisselant. Son sexe remuait au rythme de son pas. Il s’est approché de sa commode pour prendre une serviette propre. Il a vu que je regardais.
— Hé! Arrête de me mater.
— Je peux pas, je suis jaloux.
— Pfff.
— Je comprends mieux ce qu'on raconte au sujet de la fascination qu'exercent les anacondas.
J’approchais dangereusement la limite. Mais nos rapports étaient saturés d’ironie et d’allusions sexuelles au énième degré. J’aimais tutoyer le bord du cadre sans jamais le franchir. Et j'ajoutai:
— Si l’étape suivante c’est de me demander sous hypnose de préparer le petit déjeuner et de me taper la vaisselle d’hier soir, je t’arrête tout de suite. D’ailleurs j’en ai rien a foutre de ta bite en général et là en particulier, je viens de me branler alors...
Là je l’ai eu. Il a trouvé ça dégoutant, j'ai forcé le train, parlé d'une fille qu'il avait remarqué la veille hier au Luxembourg. Argument définitif, il l'avait matée comme un malade alors que c'était moi le célibataire. Il a changé de sujet sans se faire prier et ça a été tout pour cette fois là.
Un samedi matin, je suis arrivé tôt pour bosser chez lui. J'avais pris le temps de passer chez le boulanger prendre des croissants, pourtant lui était en retard. J'ai dû insister un peu à la sonnette pour qu'il vienne m'ouvrir. À l'interphone, j'ai vaguement compris que je l'avais dérangé sous la douche. J'ai vite monté les quelques marches qui me séparaient du premier. Il avait passé la tête à travers la porte entrebâillée, et m'attendait, les cheveux ruisselant d'eau.
Quand je suis rentré, j'ai compris qu'il était entièrement à poil avec juste une serviette autour de sa taille. Il l'avait mince, le ventre plat, avec juste assez de poil pour dessiner une ligne noire entre son nombril et son pubis. J'admirais son buste dessiné en V, ses muscles secs et déjà je bandais. Il était d'humeur taquine, comme souvent le matin quand il était encore mal réveillé. Il s'est plaint que je l'avais dérangé sous la douche après le shampoing mais qu'il avait pas fini de se laver. Comme il avait l'air propre et que j'avais de bonnes raisons d'apprécier la durée de ses douches, je me suis moqué de lui en disant qu'il adorait gaspiller l'eau. Nos conversations étaient souvent des escalades de provocations pas toujours innocentes. Sa réponse ne m'a pas déçu.
— Arrête tes conneries! J'avais la bite qui me gratait ce matin en me levant. Je me suis décalotté et ma queue fouettait comme une charogne de mouflon. Même un vautour n'en aurait pas voulu. Alors comme je dois retrouver Élise cet aprem...
À mon tour, je me suis foutu de lui en disant que je l'imaginais pas aussi crade mais que tant que ça restait caché, c'était pas bien grave. Je lui avais envoyé quelques tapes sur les épaules et on a commencé à se battre comme deux gamins. En fait j'espérais avoir l'occasion de tirer sur la serviette et de le mettre à l'air. J'avais le coeur battant. Il a vite compris le manège et m'a fait une espèce de clef puissante avec son bras droit pour m'empêcher de bouger. Puis il a passé la main gauche sous sa serviette pour se toucher le sexe.
— Puisque tu as essayé de me la mettre à l'air, je vais te donner une bonne leçon.
Il m'a mis sa main sous le nez; ça sentait tellement fort, tellement son sexe que j'ai failli gicler dans mon pantalon, sans me toucher. Je ne savais pas comment en sortir. J'avais peur que mon érection se voit ou même qu'il la touche sans le faire exprès. J'ai surenchéri. Par provocation, j'ai sorti ma langue et j'ai à peine eu le temps de la passer sur le doigt qu'il maintenait devant moi.
— Eh, espèce de gros porc!
Il m'a lâché d'un coup. J'étais à la fois soulagé et déçu que ça s'arrête là, mais cette déception, il était hors de question de la montrer. Pour détourner son attention, je lui ai rappelé la fois où comme il était en train de se curer le nez, je lui avais proposé mon doigt en faisant le geste et qu'il s'était empalé une narine sur mon index.
On a beaucoup ri. C'était passé. Je suis allé me rincer la bouche pour donner le change, mais le plus superficiellement possible. J'avais une envie terrible de me mettre à genoux et de prendre son gland dans la bouche. Au lieu de ça, il est retourné sous la douche, j'ai piqué son caleçon de la nuit et je l'ai sniffé à fond en me branlant dans les toilettes. C'était terminé en trois aller-retours et j'ai mis du sperme jusque sur les murs tellement j'étais excité!