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Levé vers 6 heures ce samedi, après mon café et 20 pompes claquées faites à poil devant la fenêtre ouverte (été comme hiver), je nouai ma serviette sur mes hanches et sortis de la chambre. Quasiment seul dans la caserne durant ces weekend-là, c’est un rituel, je vais faire ma toilette dans les douches communes de la bleusaille. Je marche dans les couloirs pieds nus, m’étire, écoute les ronflements derrière les portes. Parfois, je croise un soldat en slip, pieds nus lui aussi, l’air endormi.
— Bonjour mon Lieutenant.
La boule des couilles et la bite molle se balancent au rythme des pas dans la poche du slip où une tâche humide montre que le jeûnot revient d’aller pisser. D’un coup d’oeil rapide, en croisant le gars, je mate aussi son cul, jugeant de la fermeté et du rebondi. Ainsi, au hasard des occasions, je prends des repères sur l’anatomie de chaque recrue, faisant un choix... pour le cas où. Souvent, de si bon matin, face à une belle paire de fesses, je regrette de n’avoir pas à la main ma badine de bouleau...
— Bonjour mon Lieutenant.
Et je répondrai à ce salut informel et sympathique par un non moins sympathique petit coup de trique sur le cul...
— Merci, mon Lieutenant!
... mais nous ne vivons pas dans un monde idéal... peuplé de maîtres et de jeunes esclaves dévoués...
La salle des douches est déserte neuf fois sur dix. Ça y pue le sperme en permanence. C’est du moins ce que je crois. Une odeur de crasse et de propre en même temps, des odeurs de chaussettes sales et de savon bon marché, des relents de tabac et de sueur, des odeurs de corps chauds dénudés, des haleines de dentifrice mentholé, des odeurs de queues fromageuses et de giclées sur les carrelages, des odeurs de jeunes mâles et de branlettes à la dizaine.
Je posai ma serviette sur un lavabo et tirai de l’eau très chaude pour me raser. Désert, neuf fois sur dix.
Un bidasse de la section qui entrerait à ce moment-là verrait son lieutenant à poil devant un lavabo. Avec un peu de bol, il le trouverait en train de s’astiquer la queue au savon en insistant bien sur le gland.
— Bonjour soldat.
— Heu...!
— Ne te gêne pas pour moi, fais comme chez toi.
Il enfle sous ma poignée savonneuse, et toute la bite gonfle et grossit. J’aime bien ma queue. J’en suis fier. Même au repos elle impressionne, comme impressionne mon regard bleu que je sais rendre tranchant comme de l’acier.
— Vas-y, je te dis. Fais comme chez toi.
Je suis grand, élancé comme un beau patineur sur la piste, sculpté dans la force et la grâce de mes trente ans, cul rond saillant bien tendu, épaules dégagées, cuisses longues, fermes et imberbes, abdos de fer et muscles pectoraux bien développés par une gymnastique bien raisonnée. Caractère rigide ne supportant pas le mou, le flasque et le dégonflé.
Mate-moi jeune bidasse, fais tes classes, mate à pleins yeux quand je m’astique devant toi. Il me faut deux mains pour la branler sur ses vingt-deux centimètres. Regarde comme elle est belle! Raide et droite, gros gland plein de sang et de feu! Le militaire à poil reste un militaire, même quand il se rase et se nettoie la queue. Il domine son entourage et sa vie; fier et viril, il aime la force et le courage, c’est un combattant et la troupe lui obéit, il monte en ligne avec ses hommes, les encouragent, pas d’obstacle ni de dangers qui lui résistent, c’est un guerrier, un homme de feu et de sang, un guerrier franc qui chante au son de la trompette et qui ne connaît pour tout repos que la baise et encore la baise... Dans son sommeil, rangers aux pieds et treillis sur le cul, il dort sur ses muscles tendus, toujours prêt à bondir... Oui, jeune soldat, un guerrier et un baiseur.
— À vos ordres mon lieutenant!
Revenu à ma chambre, j’enfilai short, tennis, t-shirt, ramassai ma badine près de la porte et partis faire mon cross matinal dans la fraîcheur humide des bois. C’est l’habitude depuis que je suis dans l’armée (engagé à dix-sept ans et demi), dix kilomètres de ravins et des collines tous les matins. Rien de tel pour garder la forme et les idées claires.
Au retour, je passai par l’entrepôt désaffecté. Je descendis l’escalier qui mène à la geôle de mon prisonnier en tapant une vieille boîte rouillée contre les murs. Je fis tourner la clé mais n’ouvris pas la porte. Je fis silence une bonne minute et gueulai soudain:
— Garde... à vous!
— Soldat Paroli! À vos ordres mon Lieutenant!
J’enlevai la clé et remontai à l’air libre en sautant les marches quatre à quatre. Je rejoignis ma chambre au petit trot et pris une bonne douche à l’eau glacée.
Quarante-sept minutes plus tard, treillis propre bien ajusté, ni serré ni ample, la taille ceinturée juste assez pour faire ressortir le fessier, la rangers très brillante, viril dans le moindre détail, je redescendais dans les caves.
J’ouvris la porte et un filet de lumière entra dans la pièce en même temps que moi. Le prisonnier était au garde-à-vous au pied de la paillasse... pas vraiment réglementaire, le garde-à-vous, à cause des menottes.
— Bonjour mon Lieutenant.
Ses mains l’une sur l’autre faisaient une coquille devant le sexe. Je fis mon inspection. Des croûtes de boue séchée maculaient certains endroits du dos et les jambes. Le corps tout entier puait la pisse à plein nez. Du bout de ma badine sur l’arrière du crâne j’enlevai des restes de boue, descendis sur les épaules, les reins, les fesses. Je la glissai entre les cuisses, sous les testicules, frappai légèrement quelques petits coups sur la coquille des mains pour indiquer qu’elles me gênaient et, une fois qu’il les eut relevées sur sa poitrine, soulevai la queue pendante et flasque.
— La trique du matin est assez molle mon gars. Les mecs ça bandent le matin au saut du lit.
Dans la casserole par terre près de la tête de la paillasse il n’y avait plus une goutte de liquide.
— Repos.
Je libérai les poignets.
— Garde-à-vous!
Pareil à lui même, instantanément il fit claquer la paume de ses mains sur ses cuisses... les doigts sur la couture du pantalon... si on peut dire, vu qu’il était à poil.
— Je t’ai apporté ton petit-déjeuner.
— Merci mon Lieutenant.
— Plutôt bavard, ce matin! Tu commencerais donc à réfléchir à mes propositions d’instruction?
— Je ne sais pas mon Lieutenant.
— Si c’est pour dire une telle connerie, c’est pas la peine de reprendre goût à la parole. J’ai laissé par terre à l’entrée une gamelle. Va la chercher...
Il y allait déjà...
— On écoute avant d’obéir nom d’un chien! mais qu’est-ce t’as dans la caboche?
Je fis siffler ma badine dans l’air.
— On écoute tout de ce que j’ai à dire, ensuite on exécute à la lettre. Courbe-toi, mains aux chevilles.
Je tripotai les fesses, pinçai la peau en y marquant mes ongles, malaxai bien l’ensemble pour chauffer cette écorce de chair puis frappai quinze coups de badine souple et fine de façon progressive et irrégulière, c’est à dire de pas trop fort à plus fort et en ménageant des temps d’attente plus ou moins long entre chaque coup. Je n’entendis pas un seul gémissement.
— J’ai laissé par terre à l’entrée une gamelle. Va la chercher à 4 pattes, comme un chien que tu es, tu la ramasses et la ramènes entre tes dents.
À la lettre!
Il partit chercher son os, cul en l’air et cuisses écartées. Il se pencha à la force des bras pour le prendre dans sa gueule, fit demi-tour en s’entrechoquant les genoux et revint pour le déposer à mes pieds (ce que je n’avais pas spécifié), ne bougeant plus, attendant la suite.
— À genoux devant la gamelle.
Il se releva et à ma surprise, je vis qu’il bandouillait.
— Eh! mais la v’la la trique du matin, encore un peu timide mais la v’la qui vient, juste un peu de retard à l’allumage. Trique du matin ou excès de zèle du bon chien qui devance mes désirs? T’es peut-être bien en train de choisir. Mais quoiqu’il en soit, si veux être soldat, c’est une bonne vraie trique du matin qu’il faut avoir, mais si tu choisis au contraire d’être bâtard, faudra aussi l’avoir bien raide, et à la demande par dessus le marché. Mais j’y pense, puisqu’on parle du matin des hommes, des vrais, t’as pas envie de pisser? Les hommes le matin, ils bandent et ils ont envie de pisser. C’est un doux mélange qui monte du fond de la queue, qui prend tout le conduit, et pour un peu que tu te tires une branlette, au moment de jouir, tu sais jamais si c’est du foutre ou de la bière qui tu vas voir jaillir. Gamelle! Ensuite tu mélanges avec tes doigts, le petit-déjeuner de monsieur sera servi.
À la lettre! Putain de chien!
Il prit sa bite entre le pouce et l’index et la dirigea vers la gamelle.
— J’ai pas dit avec les mains. Rapproche-toi s’il faut. Je ne veux pas voir une goutte à côté, sinon tu lècheras la terre où c’est tombé. Bras au corps. Corps bien droit. Regard droit devant. Prends tes repères et... Exécution!
Il se rapprocha pour être bien en place, se figea dans une sorte de garde-à-vous aux allures cul-de-jatte et sans attendre pissa dans la gamelle de son petit-déjeuner, sans voir où ça tombait.
C’est tombé bien au centre, porté par une bonne pression, dans un bruit feutré de poudre qu’on arrose. Le liquide chaud a roulé vers les bords, s’y répandant avant d’être absorbé. Dès qu’il eut fini, il mélangea le tout avec deux doigts.
— On ne passe pas à table avec les mains sales. Suce tes doigts pour les laver. Dommage, ça refroidit vite ce genre de plat.
À la lettre!
Je vins derrière lui.
— Mains dans le dos.
Je lui passai les menottes.
— Bon appétit!
Arrivé à la porte, avant de sortir de la cave, je me retournai. Il était à genoux, tête plongée dans la gamelle jusqu’aux oreilles, les fesses et le cul en pleine exposition face à moi. Je revins derrière lui et plaquai le bout avant de ma rangers sur le petit trou rose où ne serait pas entré une allumette.
— Enculé par ton père et par tes frères! Je vais te péter le bouchon.
J’agaçai en la massant fermenent cette pastille offerte au centre de sa fente imberbe largement ouverte. Il ne se rendait compte de rien: affamé, il bouffait sa purée à la pisse tiède. Je m’écartai un peu et me penchai pour palper sommairement d’une main rude les deux globes de cette chair fendue. Sommaire et rude... Je levai mon bras dans l’air... et cinglai ce fessier d’une bonne volée de coups de badine.
— Tu verras, je t’apprendrai à dire merci.